Son fonctionnement est ouvert, car décidé par les personnes qui y participent. Dans le cadre de l'objet social de l'association Jardin'enVie, tout peut évoluer en fonction des besoins. Il se crée de plus en plus de maisons de la semence. Toutes sont à la fois semblables et diverses. C'est une bonne nouvelle. Celle que nous faisons vivre en Sud Rhône-Alpes est avant tout un lieu de coordination, d'entraide, de formation, de coopérations pour recueillir et redonner vie à des variétés oubliées bien qu'elles soient dignes d'intérêt. Sous forme associative, elle a donné naissance à une activité de production et de commercialisation de semences et de plants. Celle-ci est en train de devenir une SCOP pour continuer à grandir. Ce qui va permettre d'ouvrir et de renforcer chacune des activités, distinctes, mais inter-dépendantes. Décrire le fonctionnement d'une Maison de la semence n'est pas le but de cette rapdie présentation. Il s'agit juste de quelques mots pour vous donner envie d'en savoir plus, de participer à ses activités, éventuellement de devenir membre de celle-ci pour la faire vivre à nos côtés (si vous n'habitez pas à proximité de Valence dans la Drôme, renseignez-vous au Réseau Semence Paysannes. Il en existe peut-être une à proximité de votre lieu de vie. Sinon, rien ne vous empêche d'en créer une !).

Vous connaissez des variétés menacées de disparaître ? Des variétés jardiniers ou paysans passionnés, mais qui ne veulent plus ou ne peuvent plus continuer à produire leurs semences par eux-même ? Il n'y a personne pour prendre la suite ? Nous pouvons envisager de prendre le relais. N'hésitez pas à nous contacter.

  • Lorsque la variété est accueillie, plusieurs étapes sont nécessaires avant de la diffuser :
  • Reproduire la graine pour en avoir un stock pérenne
  • Organiser des tests variétaux en différents lieux pour pouvoir les décrire; nous assurer de ses qualités et des usages possibles
  • Essayer de reconstituer son histoire et déterminer des critères de sélection pour la restaurer ou des critères d'évolution selon le besoin pour lui redonner un avenir, au bénéfice mutuel des plantes et des humains.
  • Donner des graines à celles et ceux qui veulent contribuer à la faire vivre en la cultivant chez eux
  • Conditions de ce don : s'engager à se former, à échanger des savoir-faires pour participer aux essais variétaux et/ou produitre de la graine de qualité suffisante de manière à "rendre" à la maison de la semence le triple des semences reçues. Ces semences sont alors distribuées à d'autres personnes pour poursuivre et amplifier ce travail de (re)découverte de variétés oubliées.
  • Autour des graines, reconstruire et renouveler les savoirs et les usages sociaux qui font d'elles des variétés dites paysannes. Une graine ne devient "de pays" qu'au contact des populations humaines. Et vice versa ? Nous pensons en tout cas qu'elles sont parvenues jusqu'à nous grâce à une co-évolution permante entre plantes et humains. C'est ce que nous nous proposons de poursuivre au regard des connaissances nouvelles, pour relever les défis de notre époque.
  • Conduire et/ou participer à des programmes de recherche participative. Nous avons besoin de la science et des scientifiques. Nous en avons besoin dans les jardins, les champs et les cuisines. Au contact des besoins sociaux, au service des populations.

Qui peut participer ?

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Toutes les personnes prêtes à s'engager dans une aventure humaine conviviale, mais avec détermination, humilité et rigueur. Participer exige de beaucoup échanger avec d'autres personnes engagées. Avoir un jardin, savoir déjà cultiver des plantes dans un cadre famillial ou professionnel est un plus. Mais ce ne sont pas des conditions indispensables : débuter n'est pas un mal. Souvent il faut déconstruire des idées reçues lorsqu'on a de "l'expérience" derrière soi. Savoir cuisiner est tout aussi important : par essais variétaux, il faut entendre au jardin ou dans les champs, mais aussi après la récolte. Que deviennent-elles ? comment se comportent-t-elle ? Comment les cuisiner ? Ont-elle un intérêt pour une activité quelconque (réaliser des bouquets, en pot dans une maison ou sur un balcon, comme matériaux de construction, etc...)

Dans le contexte actuel, ce travail ne peut pas se faire par la simple mise en marché. Il ne supporte pas le recours aux brevets ou aux COV pour obtenir une exclusivité commerciale et rémunérer le travail nécessaire. Les pouvoirs publics ont abandonné cette mission. Dans le vide politique qui sévit depuis plusieurs décennies, il nous revient de nous prendre en main. Du temps bénévoles est aujourd'hui nécessaire pour maintenir la biodiversité cultivée si précieuse pour notre avenir.

Une maison de la semence... ouverte sur le monde économique !

A l'inverse, sans recours au marché, à ce jour, comment les sortir de l'oubli ? Pour les sortir de l'oubli, il faut leur redonner une place centrale au coeur de notre alimentation, de nos soins, de notre habitat.... Satisfaire nos besoins quotidiens grâce aux qualités de ces variétés sera un réel progrès économique, social, écologique, démocratique. Conribuera à rendre possible la conquète de nouvelles libertés. Y parvenir est aussi une question de métiers, en particulier de celui d'Artisan Semencier. C'est là que la SCOP-ARL Jardin'enVie intervient : mettre les mains dans le cambuis pour assurer une production de qualité, en quantité suffisante et les commercialiser auprès des jardiniers comme des professionnels. En retour elle s'engage à faire bénéficier la maison de la semence de l'outil de travail et des compétences développées pour conduire les recherches, à renoncer à tout usage de DPI, même en cas de création variétale.

Toute personne physique ou morale, entreprises compris, pour bénéficier des efforts des bénévoles de la maison de la semence ou du travail de l'équipe de salariés devra considérer variétés, savoir-faire et connnaissa

nces comme des "communs", à les utiliser comme tel, donc à rediffuser le résultat de leur travail dans les mêmes conditions. Pour y parvenir, nous nous inspirerons notamment des licences GPL ou creatives commons.